CHÂTEAU DE SAINT-PRIEST
Le texte que vous allez lire est proposé par l'association la San Priode.
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Un peu d'histoire
En 1325 le Comte de Savoie cède ses droits seigneuriaux sur Saint-Priest à Guy Richard, issu d'une noble famille de St Symphorien-d'Ozon. Les Richard deviennent les premiers seigneurs de Saint-Priest. Ils occuperont le château pendant plus de trois siècles, jusqu'en 1645, date à laquelle Jacques Guignard, riche bourgeois lyonnais l'achètera. Lui-même et ses descendants en feront leur demeure et l’occuperont jusqu'en 1838...
Au Xe et XIe siècles, il y avait sur le site actuel une église entourée d’un cimetière. La première maison du nouveau seigneur Guy Richard, construite fin XIVe, semble avoir été modeste. Il s'agissait d'une maison forte entourée de fossés.
La tour nord-ouest et une partie du corps central sont les seuls vestiges de ce bâtiment. En 1450, cette maison forte est agrandie par la construction de l'aile nord. C'est dans cette aile, bâtiment très bien réalisé et remarquablement conservé, que se trouve la plus belle pièce du château, le salon Charles VII (qui y séjourna à plusieurs reprises en 1457). Cette salle est baignée de lumière grâce à deux magnifiques fenêtres à meneaux et coussièges (banc aménagés dans l'embrasure d'une fenêtre).
Les descendants de Guy Richard (Humbert, Gillet, Louis...) se succèderont au château jusqu'en 1612, date à laquelle Henri de Budos de Portes épousera Péronne de la Barre de Forest descendante des Richard dont le nom se perdit au siècle précédent. Henri de Budos de Portes vendra le château en 1645 à Jacques Guignard, riche bourgeois lyonnais. Lui-même et ses descendants en feront leur demeure qu'ils occuperont, plus ou moins, jusqu'en 1838.
Il semblerait que ce soit le dernier des Richard qui ait dressé les plans du magnifique escalier monumental desservant les étages de l’aile nord, mais c'est le premier des Guignard qui le construisit à partir de 1645.
A leur tour, cette famille (anoblie par Louis XIV) de diplomates, militaires, ministres, va agrandir, rénover le château et ses jardins jusqu'en 1838.
De 1838 à 1939 différents propriétaires se succéderont dont Augustin Planque qui dirigeait les Missions Africaines. Il fera construire au tournant du 20° siècle l'échauguette à l'angle nord-ouest, les 2 tours à toits pyramidaux de la cour d'honneur ainsi que la tourelle du donjon.
En 1939, la ville de Saint-Priest acquiert le château mais c'est le début de la 2e guerre mondiale et celui-ci est réquisitionné par les armées en conflits. Ce n'est qu'en 1946 que la ville récupère son bien et son parc, complètement dévastés, après l'occupation des troupes allemandes et américaines. Fin 1946, la ville loue une partie du bien à l' A.F.P.A. qui y installe son centre de formation jusqu'en 1959. Quelques travaux sont réalisés mais les années passent et l'édifice tombe en ruine. Une démolition totale du bâtiment est envisagée mais est heureusement suspendue !
Des années 1960 aux années 1990, de nombreuses associations et quelques services municipaux sont installés à tous les niveaux du bâtiment.
En 1991 la municipalité vote la réhabilitation totale de l'édifice. Elle s'effectuera entre 1995 et 1998 et permettra, alliant le moderne à l'ancien, de conjuguer le passé et le futur. Cette remarquable restauration fait du Château de Saint-Priest le fleuron patrimonial du territoire. Elle aura permis de mettre en valeur (presque) toute l'histoire de ce bel édifice vieux de 700 ans. Depuis peu, les armoiries mêlées des deux illustres familles propriétaires du lieu flottent sur l'esplanade nord du site. D'azur à trois quintefeuilles d'argent, blason des Richard, surmonté des trois mollettes des Guignard, et encadré par les deux dauphins en rappel du Dauphiné, ce blason, synthèse historique, est devenu l'emblème officiel de la ville de Saint-Priest.
Pour l'histoire complète du Château, cliquez sur le lien suivant : https://www.sanpriode.fr/module/page_le_chateau.php
Toutes les bornes
Remerciements à Agnès Demesmay de la Médiathèque de Saint-Priest, pour les textes lus.
La borne a été créée par un groupe d'adhérents du centre social La Carnière, et la gravure et découpe de la borne a été faite au fablab de la Fabrique d'Objets Libres à Saint-Priest.